26 décembre 2006
22 décembre 2006
20 décembre 2006
Comment passer une semaine Magique
Avant notre départ, j’avais été mis en relation avec un magicien local : Guy Raguin. Nous avions échangé quelques mails, mais j’étais loin de m’imaginer qu’il s’agissait d’une vraie vedette en Calédonie.
Lors de notre première rencontre, l’accroche se fait très vite. Puis, il me propose de réaliser quelques spectacles de Noël, qu’il ne peut pas faire car surbooké. En peu de temps, je me retrouve avec la programmation de 4 spectacles pour enfants la semaine du 11 décembre. Mes premiers sentiments furent un mélange d’excitation et d’angoisse : je vais devoir me produire dans des conditions nouvelles, pour un public que je connais peu et je n’ai qu’une partie de mon matériel… Mais l’expérience est trop belle pour être refusée !
Mardi 12 décembre, levé à 6 h, direction la tribu de Monéo (à 350 km de Nouméa), où 40 enfant de 3 à 7 ans nous attendent. Sur place, nous découvrons une scène, installée milieu du terrain de foot. Le spectacle commence : les premières réactions des petits et grands (beaucoup moins retenues qu’en métropole) me font comprendre qu’ils sont enchantés. Chose amusante, ici les enfants marquent leur étonnement en émettant un « tchoooo », Hommer Simpson serait-il Kanak ?! L’après midi se conclut par l’arrivée du Père Noël. Les rennes et la neige étant inconnues en Calédonie, j’imagine qu’il va arriver par la mer sur un radeau tiré par des dauphins… Mais non, il est beaucoup plus moderne : il a trouvé un pick up recouvert de feuilles de cocotiers !
Le lendemain matin, le second spectacle a lieu dans l’école de Ponérihouen : 200 enfants de 3 à 11 ans. Nous retrouvons les mêmes réactions que la veille. Un vrai bonheur…
Le troisième spectacle est donné à 200 km au sud, dans la ville de Thio. La route se transforme parfois en piste et traverse des montagnes escarpées. Sur un tronçon, la piste n’est plus assez large pour permettre à deux voitures de se croiser sans que l’une finisse dans le ravin. La circulation se fait donc alternativement : les heures paires dans un sens et impaires dans l’autre, et la nuit c’est double sens et chacun pour soi ! L’Alpe d’Huez c’est de la nioniote à coté ! Arrivés sur place, nous nous dirigeons vers la salle des fêtes du village où aura lieu le spectacle : une immense pièce en tôle ondulée avec une scène gigantesque. Une centaine d’enfants est installée sur des chaises et les parents, dans le fond, discutent bruyamment auprès d’un comptoir qui sert des boissons fraîches. Les conditions sont un peu plus difficiles, mais le public concerné réagit et le spectacle se conclut par l’arrivée triomphale du père Noël.
La dernière représentation était celle pour laquelle j’avais le plus d’appréhension puisqu’il s’agissait du tournage des émissions enfantines sur RFO. Je retrouve Guy et son fils à 6h00 du matin pour aller dans le sud de la Calédonie (à 2h de route). En chemin, il me briefe rapidement : chaque émission dure 5 minutes, génériques de début et de fin inclus, ce qui nous laisse précisément 3,50 minutes pour intervenir. Elles sont enregistrées avec un public d’enfants en PAD (Prêt A Diffuser), autrement dit c’est presque les conditions du direct.
Après avoir observé Guy sur quelques enregistrements, arrive mon tour. Les séquences s’enchaînent et je ne vois pas le temps passer. A 13h, le quota d’émissions à enregistrer est atteint. Nous pouvons donc nous arrêter. L’équipe est ravie d’avoir l’après midi de libre. Selon mes informations, ces émissions devraient être diffusées à partir de février. Nous ne serons malheureusement plus en Nouvelle Calédonie pour les voir mais nous allons essayer de récupérer un DVD.
Ainsi, c’est terminée cette semaine magique chargée en émotions
18 décembre 2006
11 décembre 2006
Ouvéa : l’île la plus proche du paradis
Au début, on avait décidé de ne pas y aller…et puis on s’est dit « quand même, le paradis à 40 min d’avion de Nouméa, ce serait dommage de louper ça ! ».
Ainsi, après une nouvelle traversée de 7 h avec le Betico (qui s’est relativement bien passée cette fois-ci) et une nuit à l’auberge de jeunesse, nous voilà donc partis le samedi 2 décembre pour l’aérodrome où l’un des nouveaux avions de la flotte de Air Calédonie nous attendait : il s’agissait du premier vol de l’appareil sur Ouvéa ! Du coup, nous avons eu droit à un petit survol touristique de l’île, ce qui nous a vraiment mis l’eau à la bouche : l’île, longue de 40 km et dont la largeur ne dépasse pas 40 m à certains endroits, ressemble à la lune dont seul un fin croissant serait émergé, le reste formant un immense lagon bordé d’une plage de sable fin.
L’atterrissage fut un peu sportif : la piste n’étant pas assez longue pour le gabarit du nouvel avion, le pilote a été contraint de mettre plusieurs coups de frein assez violents.
A l’arrivée, nous décidons de ne pas louer de voiture, l’île est tellement étroite qu’il n’existe finalement qu’une seule route qui la traverse de part en part. Le stop devrait bien fonctionner.
Ce sentiment fut rapidement confirmé, à peine sortis de l’aérogare, on lève le pouce et un pick-up s’arrête, nous montons avec nos bagages dans la benne arrière, direction le sud de l’île. En 10 minutes, nous arrivons sur notre lieu de campement au pied des falaises de Lekine. Le site est merveilleux, seul inconvénient (mais de taille pour Gaëlle), il y a d’énormes araignées entre les arbres et les pylônes électriques à l’entrée. Même si elles restent immobiles, leur nombre et leur taille sont impressionnants. Inutile de vous dire que nous avons planté la tente relativement loin de l’entrée !
Sur place nous retrouvons Serge et Line (le couple de Bruxellois avec qui nous avons visité Maré et Lifou). Ils sont arrivés la veille et ont réservé pour nous un déjeuner dans un snack au bord de l’eau. Sympa ! L’après midi nous profitons de la plage paradisiaque et déserte de Mouli. Nous avions vraiment vu de belles plages jusqu’ici mais celle-ci les surpasse toutes.
Le lendemain matin nous visitons les falaises et grottes de Lekine avec Martin, un danseur et pêcheur de la tribu domiciliée sur le site. L’après midi, Gilles, qui a fait la visite avec nous, propose de nous emmener dans le nord, nous profitons donc de sa voiture. Pour atteindre l’extrême nord il n’y a plus de route, il faut finir à pied. A certains endroits, la mer s’enfonce dans la terre et il n’est possible de passer qu’à marée basse. Nous arrivons à passer les premiers bancs de sables, avec parfois de l’eau jusqu'à la taille, mais le site est infesté de requins qui nagent dans 30 à 40 cm d’eau ! Après avoir pris quelques photos des spécimens, nous décidons de faire demi-tour car la marée monte. Le retour va se révéler beaucoup plus compliqué que prévu puisqu’en 2h30 de marche sous un soleil de plomb, nous n’avons croisé que 3 voitures toutes pleines à craquer ; heureusement la 4ème fut la bonne et nous évite ainsi 30 km à pied ! Cette journée nous a épuisé, la nuit venue, le sommeil nous gagne rapidement.
Le lendemain matin après un dernier bain sur la magnifique plage de Mouli, nous regagnons l’aérodrome avec le sentiment de quitter un endroit vraiment très proche du paradis…
09 décembre 2006
Lifou : l’île aux multiples visages
Malgré l’appréhension, la traversée de 2 heures en bateau s’est très bien déroulée, il faut dire que la mer était nettement plus calme et le soleil radieux, nous permettant de profiter du pont.
A l’arrivée, l’île s’avère beaucoup plus grande que prévu (sa superficie est supérieure à la Martinique) et nous nous rendons vite compte que le stop ne va pas être aussi facile qu’à Maré : nous louons donc une voiture, d’autant plus que nous allons pouvoir partager les frais avec un des autres couples rencontrés à Maré.
La première étape de notre séjour à Lifou se situe dans le nord de l’île, chez Benoît (petit chef de la tribu d’Easo), où l’on campe. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque, arrivés au gîte, nous sommes tombés sur des hordes d’Australiens fraîchement débarqués d’un paquebot de croisière ancré dans la baie en face du campement ! C’était très bizarre mais ils nous ont tous pris pour des autochtones. Heureusement, le bateau a vite levé l’ancre !
Le lendemain, nous partons à la découverte des trésors du nord : vanilleraie, falaises de Jokin et surtout fonds sous marins. Ceux-ci s’avèrent vraiment de toute beauté, à commencer par des coraux aux couleurs époustouflantes dans une eau extrêmement claire où nagent des poissons de plus en plus gros (perroquets, picassos….requin !). A notre sortie de l’eau, nous nous retrouvons nez à nez avec une nouvelle fournée d’Australiens parés de chapeaux tressés en palmes de cocotiers et colliers de fleurs dont nous avons même hérité en cadeau !
De retour au campement nous partons boire le Kava : boisson importée du Vanuatu réalisée à base de racines de poivrier et ayant tout simplement le goût de terre…un délice ! Les locaux se retrouvent dans ces Nakamals (non des bars ou le kava est servi) tous les soirs après le boulot pour se détendre avant de rentrer chez eux, le kava a en effet des propriétés relaxantes soit disant sans dépendance, il n’empêche qu’ils ont besoin de leur dose tous les soirs ! Les faibles quantités ingérées ne nous ont pas procuré beaucoup de sensations en dehors d’une anesthésie locale de bouche transitoire. Heureusement, car nous sommes ensuite attendus à la vanilleraie pour manger un crabe de cocotier, spécialité locale ma foi très gouttue.
Le lendemain, après avoir observé les tortues le long du ponton dans la baie au pied du camping, nous allons explorer quelques unes des plages paradisiaques de l’île : sable blanc, eau turquoise et surtout presque personne ! Le soir au campement, nos colocataires nous racontent leur journée de snorkeling dans une petite baie juste à côté du camping et nous projetons donc d’y piquer une tête tôt le lendemain matin. Petite parenthèse pour les amateurs de grasse matinée : en Calédonie, l’avenir appartient vraiment à ceux qui se lèvent tôt. Par exemple, le marché se tient de 5h à 10h. Nos journées étant rythmées par le soleil, on se lève en général vers 6h-6h30 et on se couche vers 20h30-21h !
Le lendemain, donc, à l’eau vers 8h30 (après avoir démonté la tente puisque nous avons prévu de découvrir le sud de l’île l’après midi), nous plongeons dans un véritable aquarium naturel, le tout dans un cadre magnifique.
Le soir, nous plantons la tente chez Noël Piat (un des pionniers en matière de tourisme sur l’île) dont le gîte donne sur la plus belle plage de l’île : cocotiers, eau turquoise transparente, sable blanc….et vraiment personne ! Noël est réputé pour organiser des excursions plus belles les unes que les autres, nous nous laissons donc tenter par une petite sortie en mer le lendemain matin : nage avec les tortues et snorkeling sur le tombant où nous avons de nouveau flirté avec un petit requin gris soit disant inoffensif…mais ça fout la trouille quand même la première fois !
Avec cette dernière matinée à Lifou, nous nous sommes vraiment rendus compte qu’il s’agit de l’île aux multiples visages…
Maré : l’île qui parle à votre cœur
A la sortie du BETICO (renommé vomito !), Etienne nous attend pour nous conduire chez lui où nous avons prévu de camper. Deux autres couples ont le même projet. Arrivés sur place la pluie ne cesse de tomber, difficile de planter la tente dans ces conditions. Céline, la maîtresse de maison, nous propose donc de dormir dans une case. Nous acceptons volontiers.
Malgré le temps maussade les paysages sont magnifiques. Une petite balade sur la plage nous permet de rencontrer des locaux, très accueillants qui nous proposent de prendre l’apéro avec eux. Mais nous déclinons l’invitation, notre corps souffre maintenant du mal de terre !
Après un dîner, le sommeil nous gagne. Vu notre niveau de fatigue, nous sommes tombés comme des pierres sans prendre garde aux moustiques…
Au levé, après un déjeuner rapidement avalé, nous partons faire une exploration des fonds marins sur la plage qui se trouve juste en face. L’eau est extrêmement claire et les patates coralliennes à quelques mètres du bord sont colonisées par des milliers de poissons de toutes les couleurs. Nous avons l’impression d’être dans un aquarium ! L’après midi, le temps s’éclaircit et Etienne nous emmène faire le tour de l’île afin de découvrir les joyaux cachés (le gouffre de Bone, le saut du guerrier, l’aquarium naturel,…). Il n’hésite pas à nous raconter l’histoire et les traditions attachées à chaque site. Le soir nous dégustons un Bougnat, spécialité Calédonienne : mélange de légumes (patate douce, manioc, igname,…) et de poulet entouré d’une feuille de bananier et cuit à feu doux dans un four traditionnel à même le sol, le tout arrosé de lait de coco. Un vrai délice ! Cette visite et ce dîner nous ont permis de faire connaissance avec les 3 autres couples. Certains ont déjà fait les autres îles Loyauté d’autres comme nous prévoient de le faire ensuite. On échange donc nos tuyaux. Le lendemain, nous décidons de faire la balade des 5 plages. Les entendues de sable blanc et d’eaux turquoises de succèdent le tout bordé par une forêt de cocotiers et pins colonnaires, les photos parlent d’elles-mêmes.
Finalement, après discussion Gaëlle accepta de reprendre le bateau pour rejoindre la seconde île de notre escapade : Lifou.
Nous quittons Maré avec regret. La beauté sauvage des paysages et l’accueil très chaleureux de la population ont vraiment parlé à notre cœur…
De retour
Coucou les amis nous sommes de retour sur la toile !
Notre escapade sur les îles loyauté nous a temporairement éloigné de toute connexion internet. Puis, à notre retour, nous avons pris possession dans notre bungalow qui est relativement éloigné des Cyber Cafés de Nouméa. Mais depuis hier soir notre propriétaire nous a installé Internet. Youpi, nous allons donc pouvoir reprendre notre récit. Mais par où commencer…
Jeudi 23 novembre, alors que nous préparons nos valises pour les îles Loyauté nous apprenons que la Calédonie est en pré alerte cyclonique. Cela n’a rien de rassurant car nous prenons le bateau le lendemain. Levés à l’aube (5h30) sous un ciel maussade nous nous dirigeons vers le port. Le bateau nommé BETICO partira comme convenu à 7H.
La navigation dans le lagon se passe relativement bien. La pluie tombe abondamment à l’extérieur mais la houle reste modérée. Une fois sortie du lagon, c’est une autre histoire ! La pluie et le vent s’intensifient et la houle qui n’est plus stoppée par la barrière de corail crée un roulis infernal. Les visages des passagers se figent, les allées et venues aux toilettes s’accélèrent et une odeur nauséabonde se répand dans tout le navire… Bref un cauchemar qui va durer plus de 5 heures. A 14h30 nous débarquons à Maré sous une pluie fine et Gaëlle encore verte lâche : « il est hors de question que je reprenne ce bateau ! »